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Violence
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Aujourd'hui je vais partager avec vous une partie importante de ma vie au travers d'un récit que j'en ai fait il y a presque quinze ans, terminé en 2007 plus précisément. la totalité puisque j'en ai déjà partagé un extrait sur mon profil FB.
Pour tous ceux et celles que cela va pouvoir aider ... pour moi, parce que je savais qu'en revenant en Corse quinze ans plus tard, j'allais me trouver face à un nettoyage toujours plus profond d'horreurs que j'ai vécues ici.
La Corse m'avait déjà appris que les plus belles beautés extérieures n'ont aucune valeur si elles ne sont pas regardées avec les yeux de l'Amour, avec le cœur, et surtout que ta misère fait partie des bagages qui ne te quittent pas tant que tu ne les a pas vidés une bonne fois pour toute, quel que soit le lieu où tu te rends. Je suis en mesure de dire aujourd'hui, même après le passage de la mort. La Lumière qui nous y attend ne sera jamais totalement lumineuse tant que nous sommes alourdis par le poids de ces bagages.
Elle m'apprend ce jour que l'on peut pardonner réellement mais que ce n'est pas pour autant qu'il ne reste pas de résidus énergétiques dans nos différents corps, dans ceux de la terre, à nettoyer.
Les balayer avec les yeux de l'Amour. (Pour exemple, Michaël ne me laissera pas partir de l'endroit où je suis posée aujourd'hui tant qu'il y aura un semblant d'envie de fuite à l'intérieur de mon coeur, il attend que j'y baigne dans le bien-être, que j'y accroche quelques radicelles. C'est ainsi que nous allons nettoyer mon coeur et la terre ... Je comprends pourquoi nous allons rester ici deux mois !!!)
Il y a quelques jours j'ai « rêvé » que je me faisais agresser par plusieurs entités horribles. C'était désagréable, je ne leur en voulais pas mais je ne savais pas comment m'en débarrasser. Jusqu'au moment où l'une d'elles m'a agrippée puis planté ses dents acérées dans le bras, je l'ai arrachée en faisant un « rhooo » agacé mais gentil qui m'a réveillée.
Je sais aujourd'hui ce qu'il en était et je sais aussi qu'il n'y a que de l'Amour dans mon cœur
Cela fait quelques jours que je suis arrivée en Corse, direction chez mes filles bien sûr. Je me suis garée sur un parking à quelques centaines de mètres de chez elles, après avoir vérifié qu'il n'y avait pas de panneau d'interdiction. Peu de voitures sur le parking, je reste discrète et respectueuse de l'environnement (nature et humains).
Le troisième soir, nous avons remarqué un panneau d'interdiction aux camping-cars. Mince ! J'ai d'abord cru qu'il m'avait échappé et j'étais sincèrement bien embêtée, avec quand même dans l'idée d'aller voir de plus près s'il était neuf … quoiqu'il en soit nous avions prévu avec Michaël de partir le lendemain.
Au matin j'ai compris que le panneau avait été installé à la demande d'une personne du voisinage qui a dû être agacée par le fait que j'avais l'air de m'installer là.
J'ai eu une discussion avec elle et lui ai expliqué que j'étais en visite chez ma fille, du coup elle s'en est plus pris aux autres camping-caristes mais m'a quand même expliqué qu'elle était capable de mettre le véhicule en miettes si quelque chose la dérangeait.
Je ne me suis pas formalisée car je sais que bon nombre de personnes ont des comportements irrespectueux et je comprends la colère des riverains. J'ai même toujours compris que certains puissent avoir des comportements extrémistes, en l’occurrence en Corse pour préserver l'intégrité de cette île. Je suis bien loin de prôner les comportements violents mais il faut reconnaître qu'ils sont le mode de communication de beaucoup. Sauf que ça n'est pas le mien et que cela m'arrangerait que ce ne soit plus celui de personne afin que nous puissions tous enfin vivre en paix !
Puis j'ai remarqué une bouteille cassée à côté du camping-car qui n'était pas là la veille et là, par contre, cela m'a fait l'effet d'un électro-choc. Il m'a semblé qu'elle a été cassée rageusement à mon encontre et je me suis sentie agressée, très injustement agressée.
J'ai alors pris la route avec un mal-être profond qui ne m'a pas quittée de la journée. J'ai pris la route pour le Cap Corse avec cet événement qui tournait et retournait inlassablement dans ma tête, ponctué de crises d'angoisses en arrivant dans des endroits connus que j'ai très vite identifiées comme étant les réminiscences de mon passé corse.
Je n'ai bien sûr pas vécu cet événement anodin par hasard, il aura déclenché un travail sur moi que je sais indispensable. Ces envies de partir, de rentrer rapidement sur le continent parce qu'en sentiment d'insécurité ici (les panneaux d'interdiction aux camping-cars foisonnent), cette angoisse d'être coincée ici … me réveiller le matin dans le paysage paradisiaque dont j'ai quand même réussi à vous prendre quelques photos (je crois que c'est plus le cadeau de Michaël que le mien), avec le soleil, le chant des oiseaux et le bruit des vagues et ne pas avoir envie de me lever, ne pas me précipiter pieds nus dehors pour ne pas en rater une miette, juste avoir envie de me retrouver seule à l'intérieur de moi et d'être propulsée comme par miracle sur le continent …
Je le voyais venir depuis quelques temps déjà, il m'a fallu reprendre ce texte salvateur que j'ai écris il y a quelques années afin de toujours mieux évacuer, afin de me libérer et de libérer le sol Corse de ces mémoires énergétiques, je l'espère afin d'aider les uns et les autres car je l'ai trouvé en le relisant plein de « clés » intéressantes …
En tous les cas cette expérience de vie que je vous partage m'aura permis de grandir infiniment et, si dure a-t-elle été, je n'en remettrais pas une seconde en jeu, ne serait-ce que pour le fait qu'elle m'aura permis de savoir que j'avais envie d'une vie nomade.
J'ai aussi demandé à Michaël s'il était sûr qu'il voulait que notre pied-à-terre soit ici, car je vous assure qu'hier je n'en avais aucune envie (pour l'instant toujours pas d'ailleurs), mais oui ! Bon, ce ne sera pas la première fois que nous ne sommes pas d'accord et que son choix se révèle être le meilleur, je sais bien que je serai la plus heureuse lorsque cela se fera … et puis tous les corses que je croise par ailleurs sont tellement accueillants, souriants et calmes que je n'en ai nul doute.
Merci de me lire et de m'aider, souvent à votre insu, à dépasser ce que j'ai à dépasser. La vie est un partage permanent !!!
Mahaliah
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