Annotation 2020 07 15 210810

Choisir la Vie

 

 

   Nous sommes le dernier jour de l'été 2019, et ces trois mois qui viennent de s'écouler ont été, à la fois, les plus déstabilisant et les plus enrichissant de ma vie.


   Tout a commencé à la mi-juin, quand j’ai enfin pris le temps d'aller consulter un médecin afin qu'il me prescrive une radio des poumons.    

   J'avais craché à trois reprises du sang déjà, en avril, et je toussais de plus en plus fréquemment, et surtout, je sentais bien une gêne au niveau de mes bronches. Diagnostic quelques jours plus tard : cancer des poumons.

   Gros choc évidemment, surtout que je ne faisais que répéter à mon entourage, et par conséquent à moi-même que je serai centenaire, et donc, je faisais tout pour faire une bonne petite vieille.

   Bonne hygiène de vie, nourriture très saine, pas de tabac, mais ce depuis seulement une petite dizaine d'années, après avoir fumé pendant 30 ans. J'avais même, après avoir découvert Irène Grosjean, et acheté son livre, "La vie en abondance", mangé cru pendant les trois mois d'hiver. Je ne pensais pas suivre ce régime assez radicalement, si vite, mais cela s'était fait tout naturellement. J'ai aussi complètement arrêté l’alcool ; ma consommation était déjà très réduite. J'ai perdu du poids rapidement, même si ce n'était pas du tout ce qui avait motivé le fait de tester le crudivorisme. Ma foi, perdre les quelques kilos pris des années plus tôt, au passage de la ménopause, n'était pas si désagréable. Et surtout, cela me faisait bien rire, car, quand un jour, on m'avait parlé de ces gens crudivores, j'avais trouvé ça juste grotesque, et je prenais un malin plaisir à les imaginer se retrouver autour d'une cagette et croquer, tels des lapins, dans leurs carottes et autres radis noirs. Même si manger cru ne se fait, évidemment pas comme je viens de vous le décrire ; adhérer à quelque chose dont je m'étais franchement moqué, m'a fait rire une seconde fois ! Bon, en même temps, comme rire vaut un beefsteak !

   Je n'ai pas continué ce régime, quand j'ai repris mon travail début mars, c'était trop compliqué avec les journées de minimum 12 heures que j'effectuais. Mon travail consiste à vendre des plantes grasses sur les marchés aux fleurs de ma région languedocienne ; les fameuses succulentes tant en vogue. Un travail passionnant, somme toute épuisant, mais j'avais une telle forme physique pour mes 56 ans ; et j'avais quatre mois d'hiver pour hiberner, comme mes plantes, ais-je l'habitude de dire ; même si ce n'était pas mes plantes puisque j'allais les acheter en Catalogne.

   Donc, me voilà avec cette terrible nouvelle, à dépendre d'un milieu médical dont j'ai toujours redouté les pratiques, qui ne recherche pas les causes, mais s'arrête à la seule expression des symptômes.
   Après scanner et autre tep scan, me voilà dans le cabinet d'un pneumologue. Il m'annonce que les deux lobes des poumons sont touchés, donc pas de chirurgie envisageable. Ensuite, il me parle de chimiothérapie, comme la seule réponse à ce cancer. Quand je lui demande si on a le droit de refuser, ce dont je me doutais bien, il me répond :

"bien sûr, mais vous n'en aurez pas pour longtemps".

   Il rajoute que la chimiothérapie ne me guérira pas. Tout ça, sans aucune empathie.

Inutile de vous faire un dessin de l'état d'esprit dans lequel on se retrouve plongé quand on ressort d'un premier rendez-vous pareil.

   Heureusement, un ami avait insisté pour venir afin d'être à mes cotés au sortir de ce RDV. D'autres examens pour déterminer le type exact de cancer et RDV environ 15 jours plus tard avec ce même pneumologue. Cette fois ci, j'ai demandé à mon frère et sa femme de m'accompagner, et j'ai demandé s’il confirmait ce qu'il m'avait affirmé au RDV précédent, ce qu'il a réitéré, avec exactement le même ton présomptueux et dénué de la moindre once d'empathie.

   Je tenais à être accompagnée car d'une part, je me disais que l'on ne me croirait pas, et d'autre part, si ce qu'il disait s'avérait être exact, c’était important que les personnes de ma famille que je pensais être les plus réfractaires au fait de refuser une chimio, entendent ces paroles.

    Pourquoi me faire traiter puisque dans les deux cas, l'issue était la mort. En effet, je préfère ne vivre que 6 mois, en possessions de mes moyens, à me préparer à partir sereinement plutôt que d'engraisser les laboratoires pharmaceutiques et souffrir des effets secondaires d'une chimiothérapie (que je vois comme une arme de destruction massive).

   Entre temps, on m'avait parlé d'un oncologue spécialiste du cancer des poumons sur Montpellier. Un mois avait presque passé et c'était la période des congés estivaux ; donc un RDV pas avant le 13 août, pour que l'on me dise que mes scanners étant trop vieux, il fallait refaire les examens plus une IRM cérébrale. Cela nous mène jusqu'à début septembre. Enfin, des éléments plus positifs ; je n'ai rien au cerveau et je pourrais peut-être bénéficier d'un traitement immunothérapie. Une petite biopsie à réaliser dès le matin suivant, dont les résultats des analyses d'ici 15 jours, donneront le feu vert, ou pas à ce type de traitement.

   Il faut parallèlement régler un autre problème médical, dont je ne vous ai pas encore parlé: la présence du virus de l'hépatite C, avec lequel je vivais très bien depuis tant d'années. D'ailleurs, j'étais très fière des derniers résultats de la prise de sang qui avait été effectuée, dans la foulée des autres examens. Ils n'avaient jamais été aussi bons ! La présence de ce virus empêchant toute chimiothérapie, car cela aurait risqué de faire flamber cette hépatite.

   Cancer des poumons, ou cirrhose du foie, entre les deux, mon cœur balance !

   Bon, je plaisante mais à l'époque, je n'en menais pas large.

   Bref, RDV pris avec la gastroentérologue (super médecin, ainsi que l'infirmière) qui vous explique le déroulement du traitement. Depuis deux ans, un nouveau traitement sans effet secondaire et très peu contraignant est disponible. La dernière fois que j'avais consulté par rapport à cette hépatite, on me l'avait proposé mais l'avais refusé car j'estimais que cela ne devait pas être anodin comme traitement malgré tout, et mon foie étant toujours impeccable, pourquoi ne pas laisser agir mon système immunitaire, comme il l'avait toujours aussi bien fait. Je l'ai refusé surtout car la gastroentérologue n'avait eu aucun argument scientifique ou au moins médical à m'exposer face à mes réticences. Elle m'avait juste dit :

"à votre place, je sais ce que je ferais".

   Son incompétence m'avait fait fuir, et je me disais que d'ici un an ou deux, je trouverais un médecin digne de ce nom, et que je pourrais suivre ce traitement. Au moins, la présence du virus me laissait à l'abri d'une chimiothérapie pendant au moins le temps du traitement, c'est à dire, deux mois. Car, si la chimiothérapie avait été la seule méthode curative que me proposait la médecine ; je n'étais pas bien sûre d'avoir la force de la refuser. À mon grand soulagement, quinze jours plus tard, j'ai eu la réponse positive pour démarrer le traitement d'immunothérapie.

   Entre-temps, j'ai démarré le traitement de l’hépatite C, et tout va bien !


   Voilà ! la vraie grande nouvelle, c'est que tout va bien depuis le 17 septembre, la veille de savoir si j'allais pouvoir bénéficier de l'immunothérapie. Et c'est en cela que j'ai eu envie de vous raconter mon histoire, car je pense être sur la voie de la guérison depuis ce jour, trois mois après le diagnostic du cancer, sans aucun traitement allopathique.


   Mais, pendant ces trois mois, vous imaginez bien que je ne suis pas restée à ruminer, à me dire genre, ah j'ai un cancer ! c'est ma faute, j'ai fumé si longtemps ou encore, pauvre de moi ! pourquoi moi ? moi qui faisait tout pour être en bonne santé, qui étais en bonne santé. Bref, culpabiliser ou me lamenter. Après l'abattement des premiers jours, j'ai très vite compris que ce cancer était là pour me faire réagir, me faire changer, mais sur un plan psychique et émotionnel.

   J'ai fait appel à mon amie Emmanuelle.

   La vie me l'a apportée sur un plateau il y a deux ans environ, car nous avons été voisines. Emmanuelle est une personne extraordinaire dans le vrai sens du terme. Elle a un parcours classique, mais depuis quelques années, elle a développé une vie spirituelle de plus en plus riche. Elle est en communication permanente avec les êtres de lumière et s'est unie à l'Archange Michael. Parler d'Emmanuelle est un peu compliqué pour moi, car sa vie dépasse l'entendement pour le citoyen lambda dont je fais partie. Moi je connais Emmanuelle dans la matière, celle qui vous amène des choux à la crème dignes d'un grand pâtissier, celle qui respecte toute forme de vie, celle qui vit comme une ascète, malgré qu'elle soit gourmande, celle qui fait un travail sur elle-même avec énormément de rigueur, pour servir la lumière, pour servir Dieu. Quand j'ai connu Emmanuelle, je ne savais même pas si je croyais en Dieu.

 Ce que je savais, c'est que j'avais réussi à interrompre une relation amoureuse qui ne me satisfait plus, que mon petit commerce de plantes prenait de l'ampleur raisonnablement comme je le souhaitais, mais que ma vie était quand même bien fade. Comme j'avais connu des moments moins bien, je m'en contentais.

   Un jour, je suis allée voir une conférence d'Emmanuelle où elle parle de sa vie avec les êtres de lumière. Et comment dire ? Cela m'a interpellé. Comme je la connaissais, je savais que c'était une personne équilibrée, et il m'a donc été impossible de mettre en doute le moindre de ses propos. Je savais qu'Emmanuelle ne trichait pas. Cela ouvrait des portes pour moi qui suis une personne très terre à terre, et pragmatique. Je sentais qu'il y avait comme un terrain à creuser, mais le chemin est long et difficile pour apercevoir qu'une toute petite lueur. N'étant pas dans la souffrance (ce que je pensais à l'époque), je n'ai pas vraiment pris la peine d'emprunter cette voie sérieusement.

   Nous avons déménagé presque en même temps. Emmanuelle est partie vivre en camping-car, et j'ai aménagé dans une nouvelle ville, afin de faciliter mon travail. Nous sommes restées en contact et nous nous sommes vues, je crois deux fois, avant le diagnostic du cancer.

   Avant de la prévenir de ce qu’il m'arrivait, il s'est passé quelque chose qui m'a confirmé qu'elle pourrait m'aider.

   Je venais de subir une biopsie des cellules cancéreuses et je toussais, et plus je toussais plus cela m'irritait et me donner envie de tousser. Je me suis dis, tu vas penser fort à Emmanuelle et Michaël, et là, bonne surprise, j'ai arrêté instantanément de tousser. Peu de temps après, je la mettais au courant et elle me proposait d'aller la rejoindre quelques jours. Elle se trouvait sur une petite aire de camping-cars, un ancien camping verdoyant sur les bords du lac du Bourget.

   Emmanuelle a un taux vibratoire élevé, elle rayonne de bonheur et d'amour, donc, quand vous êtes à ses côtés, vous bénéficiez de ce rayonnement.

   Le but de ma venue était bien sûr de m'aider à appréhender ce cancer, de m'aider à trouver la voix de la guérison. Les quelques jours passés en sa compagnie m'ont remontée à bloc.

   Elle m'avait fait faire une liste des avantages et des inconvénients de ce cancer. J'y trouvais plus d'avantages ! Bref j'allais guérir et je rigolais en lui disant, que moi aussi, je vivrai en camping-car, et que je raconterai ma guérison etc.…

   Elle m'a initiée à sa formation "Amour Archangélique "; de façon que je trouvais très informelle, et d'autant plus agréable; comme je l'ai déjà dit, j'étais en totale confiance. Elle m'a fait jeûner subrepticement, car elle savait que c'était quelque chose que je ne pensais pas pouvoir faire. Je n'ai pas continué pendant les deux mois qui ont suivi, car je sentais que ce n'étais pas de ce côté qu'était le problème. Je ne me suis pas gavée non plus, et ai réduit ma consommation de sucre au maximum, car c'est le carburant préféré des cellules cancéreuses.

   Le but de la formation "Amour Archangélique" d'Emmanuelle et Michaël est de ramener chacun de nous à une reconnexion avec sa propre divinité ; nous apprendre à nous "auto-traiter" à l'aide de l'Energie universelle dont nous sommes un canal, pour résumer. Je ne me souviens pas vraiment si c'est avec elle que j'ai pris conscience du côté "sonnette d'alarme" de la maladie ou si j'en avais pris conscience avant. Enfin là, ça ne faisait aucun doute. C'était une bénédiction, cela allait me permettre d'aller au fond des choses, et j'aurais une vie beaucoup plus créative et passionnante, une fois l'épreuve traversée.

   Oui mais bon, plus difficile à faire qu’à dire. Et j'ai eu de grands moments de doute, quant à ma capacité et surtout mes motivations, une fois seule. J'avais ma séance d'auto-traitement à faire tous les jours, et même, si parfois, j'avais l'impression de ne pas le faire correctement, cela m'a permis de ne pas rester passive face à la maladie.

   Je suis allée voir une naturopathe qui m'a prescrit un traitement de gemmothérapie et m'a fait connaître Guy Corneau, un québécois qui a relaté dans un livre tout ce qu'il a fait pour se guérir d'un cancer, parallèlement aux traitements classiques. Il parle de reprogrammation des cellules. (Je n'avais même pas compris que c'était ce à quoi nous travaillions déjà). Et oui, Je me suis dit, c'est intelligent, j'y crois, mais ce n’est pas simple d'après ce qu'il dit, et en même temps, c'est un peu normal, ce n’est pas rien ! Il faut beaucoup méditer, rentrer en soi etc.

   Depuis que ma respiration est altérée, je n'ai pas essayé de méditer car la méditation, que je pratiquais un peu, se repose sur la respiration, pas de bol. Mais surtout, c'est bien beau de reprogrammer ses cellules mais pour ça, il faut avoir quelque chose à leur proposer, je me disais, à ces putains de cellules ! (Je n'avais pas compris non plus, que les cellules, une fois qu'elles retrouvent une bonne énergie se tournent naturellement vers la vie.

   Bref, j'en étais à peu près là disons début août. Et durant tout le mois, j'étais comme entre deux eaux, je vivotais en attendant les prochains RDV médicaux, et il y en a eu beaucoup, toujours accompagnée, drivée même par mon amie Sylvie, qui a été d'un grand soutien. Le 27 août, alors que je revenais du pays basque en blablacar, j'ai invité une personne à venir passer quelques jours chez moi, si elle le désirait, avant de rentrer chez elle à Liège, (elle avait émis l'idée ne pas rentrer de suite, qu'elle avait quelques jours...), j'ai senti rapidement que c'était une personne, pas comme Emmanuelle, mais un petit "électron libre", comme on n’en rencontre pas à tous les coins de rue. Ces deux jours en sa compagnie m'ont reboostée. On a ri, c'était joyeux, elle m'a fait un bien fou. Elle m'a aussi fait un soin chamanique. Elle m'a parlé de son toubib, par qui elle se fait soigner par téléphone, et m'a incitée à l'appeler, ce que j'ai fait.

   Ce monsieur voit votre aura. Il fait un bilan, à savoir si vous manquez de vitamines, d'oligo-éléments ou d'acide aminé. C'est évidemment gratuit, et c'est une médecine douce, comme je l’aime ; il voit bien sûr d'autres choses d'ordre psychique, et m'a parlé d'une rupture amoureuse, ce qui m'a parlé évidemment , j'ai eu ma petite ordonnance avec un granule d'homéopathie et un acide aminé, et avec les recommandations de m'aimer! Le genre de consultation que j'adore, et de mon canapé !

   Elle n’est pas belle la vie !

   J'ai repris confiance, et surtout goût en la vie, grâce à Marie Noël, (qui a d'ailleurs détecté, de sa Belgique, que j'étais heureuse après la fameuse date du 17 septembre). Cela tombait bien car c'était juste avant la batterie d'examens prévus depuis le 13 août, pour la fin du mois ; j'étais bien remontée pour les affronter.

   Quelques jours après, je retrouvais Emmanuelle qui passait dans la région et avons passé une soirée ensemble. Évidemment, cela m'a fait du bien. Je lui ai dit que j'avais du mal à sentir l'énergie, que je ne savais pas m'adresser aux anges, en gros j'avais l'impression d'être une mauvaise élève. Elle m'a rassuré et m'a dit que cela serait bien de me répéter les 11 phrases qui accompagnent les impositions des mains, et de ne "faire les mains" seulement aux alentours de la pleine lune. J'ai décidé de me faire un grand panneau que j'ai affiché en face de mon lit, et du coup, je me les répète avant de m'endormir, et au réveil, et quand sur le matin, je me réveille mais qu'il est encore un peu tôt pour se lever, juste avant de me rendormir, je me récite la 1ere, (en général, cela suffisait à me rendormir, car je n'ai jamais eu aucun problème de sommeil), qui est: Je suis en paix à l'intérieur de moi-même, ici, Je sais, ici, je suis.

   J'avais aussi parlé à Emmanuelle d'une copine qui avait une amie qui pouvait reprogrammer le cerveau, à distance. Emmanuelle m'a répondu que c'était à cela qu'ils travaillaient avec Michaël. Je pense que ces phrases que je me suis répété ont bien contribué à cette reprogrammation ou régénération des cellules.

   Il y a eu un épisode qui me revient et qui avait contribué à mon manque de motivation. Le 13 août, je me souviens de la date, car c'était au retour de mon premier RDV à Montpellier avec l'oncologue.  Au moment de me mettre au lit, malgré la fatigue, j'ai ressenti l'envie de faire une séance d'auto-traitement, qui était en fait la vingt et unième séance, donc la dernière d'un cycle, que je ne pensais pas pouvoir finir en raison de la journée passée à Montpellier. Mais, elle s'est imposée à moi, et cela a été la plus profonde de toutes.

   Vers le milieu de la séance, quand j'avais mes mains au niveau du plexus solaire ou du nombril, je ne me souvenais pas exactement, car j'ai continué la séance, une image très belle m'est venu, comme plein de petits carrés d'un blanc très lumineux qui s'envolaient dans un mouvement gracieux. J'ai ressenti un soulagement sur le moment et après la séance, j'étais clairement rechargée en énergie positive ; j'avais même ressenti l'énergie circuler au niveau des pieds, et j'avais interprété ça comme les mauvaises énergies de l'hôpital qui me quittaient.

   Une bonne nuit comme toujours, et au réveil, me revoilà dans les interprétations hasardeuses, mais celles-ci ont eu des conséquences néfastes. Je me suis dis que la lumière et le soulagement, c'était tout simplement ma mort ! Fausse interprétation, comme me l'a dit Emmanuelle quelques semaines plus tard. Personne n'entrevoit sa mort ; par contre, depuis les quelques jours passés avec Emmanuelle en juillet, je suis sous la protection des êtres de lumière, il n'est donc pas surprenant d'apercevoir cette lumière. Que cette "vision" s'opère le 21ème jour a encore renforcé, à mes yeux, le bien-fondé de cette pratique.

   Nous sommes début septembre, et le temps est venu de me poser chez moi. Emmanuelle me l'a conseillé, et je me sens bien chez moi ; je ne crains plus la solitude comme au début. J'ai accepté cette nouvelle donne. Je ne me réveille plus le matin en me disant : "ah merde ! c'est vrai, j'ai un cancer, quelle horreur."

   J'ai mon 1er Rdv avec une psy, pris fin juillet, ça soulage, y a pas de doute! Marie Noël m'avait parlé de la biodanza. Des exercices utilisant la danse et la musique stimulant la joie de vivre ! J'ai eu un bon contact par téléphone avec une personne, qui est appelée facilitatrice, pour pratiquer une fois par semaine, à partir du 23 septembre sur Béziers. Il fait encore très beau, mais les chaleurs ne sont plus caniculaires ; je prends ma voiture et vais me balader aux alentours de Béziers. Je sens que je reprends en énergie. Je ne vais pas travailler à mon jardin, alors qu'il en aurait bien besoin. Je veux m'accorder du plaisir ! Je vais chez la coiffeuse ! L'énergie revient peu à peu. Je décide de refaire un marché pour liquider le stock de plantes, puis un 2ème.

   Et nous voilà à la date cruciale du 17 septembre. J'ai rdv chez la psy le matin à 11h. Je ressors de chez elle en me sentant légère. Il fait beau, très beau même. J'ai prévu de retrouver une copine pour déjeuner avec elle pendant sa coupure. J'ai amené ma salade car je suis au régime. Nous allons ensuite boire un thé dans une des petites rues ombragées de Narbonne où nous nous séparons. Elle retourne à son travail. Je reste à cet endroit et je savoure ce moment. Il fait bon, je n'ai pas à aller travailler ; je me sens vraiment bien. Je repars après un petit moment, et vais faire un tour à la cathédrale saint Just, qui est à deux pas. Je passe dire bonjour à une autre copine, à son magasin. Comme je savais que cette après midi allait être très chaude, j'avais pris mes affaires de piscine. Me voici donc à " l'espace liberté " de Narbonne dans le bassin extérieur de 50m.

   C'est dans ce bassin que j'ai senti, que j'ai été convaincue que j'allais guérir. J'ai nagé sur le dos, et c'était comme si ma respiration était redevenue comme avant. Tout à coup, je ne me sentais plus malade ! Sensation extraordinaire ! J'ai fait quelques longueurs, me suis arrêtée un peu, et j'ai pris un fou rire, en voyant quelqu'un avec une espèce de tuba très particulier. Je ne me moquais pas, mais ce rire qui me montait, (vous pensez bien que je ne l'ai pas retenu) était l'expression de cette joie que je ressentais très fort en moi. Je suis sortie du bassin pour profiter du soleil et admirer de jeunes nageuses à l'entraînement. Depuis ce jour, j'ai su que j'étais sur la voie de la guérison. (Pour être honnête, pour moi, j'étais guérie, mais ai préféré après coup, parler de la voie de la guérison). Mes cellules avaient retrouvé la raison, et reprenaient le chemin de la vie !

   Quelques jours plus tard, j'ai eu la très belle surprise, en me levant, de réaliser que j'avais récupéré en capacité respiratoire. J'ai eu quelques séances de crachats sanguinolents dans les jours qui ont suivi. Je sentais bien que c'était le mal qui sortait. Après ces 2 ou 3 épisodes de crachats, fini la toux et la voix altérée. Quelques jours après, plus de gêne du tout au niveau des bronches C'était autant de signes qui confirmaient mon ressenti du 17 septembre. On n’était pas loin du miracle !

   29 décembre Je reprends mon récit. (Je sais pourquoi je n'ai pas écrit pendant toutes ces semaines, parce que je n'étais pas en encore avec moi-même.)

   Donc je reprends à la date du 18 septembre. Me voilà donc à Montpellier, seule, car je n'ai plus besoin du soutien de mon amie, puisque depuis 15 jour, je vais vraiment mieux et que depuis la veille, je pète le feu. Je suis contente d'apprendre que je vais pouvoir bénéficier de ce nouveau traitement d'immunothérapie, pratiquement sans effet secondaire.

J'ai "signé" pour deux séances le 4 et le 25 octobre, avec scanner le 6 novembre. J'ai pu prévenir mes proches qu'avec ce traitement et l'énergie que je sentais en moi, le cancer n'en avait plus pour très longtemps. Quand ce type de maladie vous touche, et que comme moi, vous ne vous en remettez pas entièrement au corps médical, mais que vous pratiquez des méthodes holistiques, une difficulté supplémentaire s'ajoute au reste ; ne pas se laisser affecter par le doute de vos proches au meilleur des cas, quand ce n'est pas de la désapprobation pure et simple. Je n'ai pas eu le courage à ce moment là de refuser le "traite ment", car le sentiment de guérison était vraiment tout récent et je ne me voyais pas faire comprendre à mes proches que je sentais que je n'en avais peut-être pas besoin. Je n'étais pas sûre de moi, pourtant je me sentais "gai rit".

   Revenons au déroulement du "protocole". Comme vous allez bénéficier d'un traitement, vous voyez pour la 1ère fois un infirmier ou infirmière qui vous pose certaines questions d'ordre plus général, sur votre état psychologique, et matériel. J'ai dit que tout allait bien pour moi, ce qui était vrai depuis la veille, en pensant, ( mon pauvre ami, heureusement que je n'ai pas attendu passivement votre proposition d'aide...). Plus concrètement, on essaie de vous "vendre" une chambre implantable ou port à cath. Mon but n'est pas de faire le procès du système de santé, mais là, je n'ai pas pu m'empêcher de penser que la raison pour laquelle on vous incite à cette petite intervention n'était pas sans rapport avec un intérêt financier. Sous prétexte d'une intraveineuses toutes les 3 semaines, on vous installe un genre de petit boitier sous la peau, pour votre confort ! J'ai évidemment refusé en disant qu'il serait temps de voir par la suite si cela s'avérait nécessaire. Il n'en a été nullement le cas. J'ai échappé à un truc inutile, mais qui m'aurait bien rappelé, 24h/24h, que je suivais un traitement.

   Au cours de ma deuxième injection, une patiente a vu que je n'avais pas cette chambre, lui disant que j'avais refusé cette implantation, elle m'a dit qu'elle même avait montré des réticences mais qu'il sl'avait fait culpabiliser. J'ai remarqué, surtout quand je suis allée à l'hôpital de jour, pour recevoir ma dose de pembrolizumab, que tout est orienté de façon à vous déresponsabiliser. La fois où j'ai demandé à l'infirmière qui allait me mettre la perfusion, quelle était la quantité de produit que j'allais recevoir, elle a eu un mouvement de stupéfaction et sur un ton vif, m'a demandé pourquoi je posais cette question et qui me le demandait. Je lui ai répondu que c'était juste pour savoir et manière de converser... je n'irai pas plus loin sur ce sujet. Il y aurait trop à dire. Ce n'est pas mon propos ici.

   Retour à Montpellier pour la 1ère séance d'immunothérapie.

   Tout m'exaspère, je ne me sens vraiment pas à ma place, mais je fais abstraction. De retour chez moi (tous les trajets à Montpellier ont été effectués avec mon véhicule personnel, ou celui de mon amie, cet été), je ressens comme une angoisse, alors je pense très fort à mon amie d'enfance pour me réconforter et je reçois un texto disant qu'elle avait pensait fortement à moi, puisqu'elle était au courant bien sûr de cette 1ère séance.

   Le jour suivant, j'avais prévu d'aller visiter mes parents qui sont âgés, à 300 km. Jai ressenti énormément de fatigue pendant le week-end. Je suis rentrée 3 jours plus tard, et là, j'ai passé une semaine au bord de la dépression. Envie de rien.
Et puis, c’est revenu comme par enchantement un vendredi, en étant à mon jardin.
Pendant cette période, j'ai évidemment envisagé de stopper le traitement.
Après avoir retrouvé mon énergie le 11 octobre, une semaine après la 1rre injection, j'étais de nouveau au top de ma forme, et j'avais décidé que la 2ème dose ne m'occasionnerait pas d'effets secondaires.

   2ème séance le 25 octobre, aucun effet secondaire à la suite. Je viens de relire un message envoyé à Emmanuelle à la sortie de cette séance, qui disait " je me sens libre et heureuse ", et oui, parce que pour moi, c'était la dernière. Le prochain scanner allait forcément confirmer mon ressenti de guérison. Donc déception quand même le 6 novembre, car même si il y a une nette régression de toutes les cellules, au bout de seulement 2 séances (quand j'ai demandé au début, combien de temps pouvait durer ces traitements, on m'a répondu en années).

   Déçue de la réaction de l'oncologue, qui ne se pose aucune question sur un résultat si positif, en si peu de temps.

   Je me sentais miraculée, puisque guérie avant même toute intervention allopathique, et tout à coup, on voulait me faire croire que grâce à 2 intraveineuses à un prix exorbitant, mon état de santé s'était amélioré. Je suis restée très peu de temps dans le cabinet, et ai juste demandé que l'on recule l'échéance de la prochaine séance d'immunothérapie, pour pouvoir avoir le temps de profiter de mon séjour en Bretagne, prévu depuis un moment.

   Nous avons pu faire le trajet pour la Bretagne ensemble avec Emmanuelle, en camping-car, car elle devait s'y rendre aussi. Ce fût, bien sûr un trajet très agréable. J'ai entamé un jeûne sec de 3 jours, avec elle et l'ai terminé chez mes amis. S’il y avait encore des "trucs" indésirables dans mes poumons, un jeûne pouvait aider à l'élimination de ces trucs que je considère comme des déchets. Difficile de savoir quelle aura été l'efficacité de ce jeûne. Contente de l'avoir fait, sans vraiment de difficulté.

   Retour à la maison pour retourner à l'hôpital de jour pour la 3ème séance d'immunothérapie le 19 novembre.

   Me sentant toujours guérie, pendant une période, je n'ai plus trop fait mon auto traitement, je pensais que comme je faisais le traitement médicamenteux, je n'avais peut-être pas besoin de "de jouer sur les deux tableaux", sauf que quelques jours plus tard, j'ai commencé à retousser un peu et ressentir une petite gêne au niveau respiratoire.

   Le 2 décembre, je recevais un message d'Emmanuelle me demandant de faire un auto traitement le soir même et aussi le lendemain. Je lui ai répondu que je le reprendrais avec grand plaisir parce que je l'avais mis de côté. Le 15 décembre, de nouveau, je retrouvais ma respiration intacte.

   Un jour, pendant le trajet en Bretagne, j'avais dit à Emmanuelle que mon état ne pouvait plus se dégrader, et elle m'avait objecté que si.

   Ne serait-ce pas une des leçons à tirer de cet épisode ?

   Rien n'est jamais acquis. Ne pas se relâcher.

   "Il n'y a pas de place pour la paresse dans le royaume de Dieu" dixit Emmanuelle.

   15 juillet 2020, il y a juste une année, je recevais la formation archangélique pendant les trois jours passés avec Emmanuelle (qui est devenue Mahaliah entre-temps).

   Je me sens très bien aujourd’hui physiquement ; aucun symptôme de la maladie. Je n’ai pas mis les pieds dans un hôpital depuis le 14 janvier 2020, date du dernier scanner où j’ai annoncé à l’oncologue que je stoppais le traitement et où à ce jour, il y avait encore des traces de la maladie. Je ne ressens aucunement le besoin d’aller passer un autre scanner de contrôle, mon ressenti me suffit.

   Après avoir vécu une expérience si extraordinaire, J’ai tout simplement envie de mener une vie extraordinaire qui serait pour moi de mettre cette expérience au service de l’humanité.

   Je ne sais pas bien comment je vais m’y prendre mais cette mission est celle que mon âme a choisi d’après Michaël, et j’ai bien l’intention de relever ce nouveau défi avec l’aide de mon archange préférée (en même temps je n’en connais qu’une) dans un premier temps.

   Je n’ai jamais vraiment su ce que je voulais dans la vie mais j’ai toujours su que je vivrais longtemps, donc le coup du cancer dont on ne guérit pas, ça ne collait pas vraiment !!! C’était juste une épreuve pour me faire grandir, nous faire grandir !!!

 

Anna

 

 

évolution Amour Lumière Archange Michaël Mahaliah

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